La Russe Irina Privalova, vieille routière du tartan, avait-elle
déjà été «déposée» de cette manière? L'Allemande Philipp avait-elle déjà connu cette impression de faire du surplace. Samedi, 18 h 20 sur la piste du Nepstaddion de Budapest. Les relayeuses françaises du 4 x 100 m, troisièmes aux championnats du monde l'an dernier à Athènes, favorites de cette finale européenne, ne sont pas au mieux. Katia Benth (22 ans) est bien partie et a correctement transmis le relais à Frédérique Bangué (21 ans). Les choses se gâtent au second passage. Bangué: «Il y a eu une rafale de vent. Sylviane Félix est partie un peu vite; j'ai eu du mal à la rattraper.» Félix (20 ans) récupère quand même le bâton. Mais quand elle le passe à Christine Arron (24 ans) pour les 100 derniers mètres, Privalova et Philipp sont loin, 6 mètres devant. Le matin en demi-finale, les filles entraînées par Jacques Piasenta avaient failli terminer à ce troisième passage de relais leur parcours européen. Trois fois Félix avait tendu la main, trois fois celle d'Arron avait brassé l'air, en vain, avant de se saisir du témoin. «Christine part désormais beaucoup plus vite, c'est dur de la rejoindre», avait expliqué Félix. En finale, les Françaises sont suffisamment dans le rouge pour ne pas en rajouter dans la difficulté. Le témoin passe, les adversaires sont passées. Ensuite, la nouvelle recordwoman d'Europe raconte: «J'ai cette impression que, lorsque je décide d'accélérer, cela passe tout seul. C'est cela la vitess