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Libération

DOPAGE. Auditions en série après les accusations d'un entraîneur. Opération «pieds propres» dans le foot italien

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publié le 24 août 1998 à 8h11

Rome de notre correspondant

Et s'il n'en restait qu'un, c'était bien Ronaldo. Après l'audition d'une dizaine de vedettes du foot italien, la star de l'Inter et de l'équipe brésilienne a été entendue samedi par le magistrat de Turin qui depuis quinze jours enquête sur le dopage dans le Calcio. Questionné près de deux heures, Ronaldo, encore plus assailli par les journalistes depuis son étrange malaise avant la finale du Mondial, s'est limité à dire à la sortie de chez le juge: «J'ai répondu à toutes les questions. Ils ont raison d'enquêter.» Au même moment, le capitaine de la Squadra Azzurra Paolo Maldini répondait aux questions du Comité national olympique italien (Coni) avant que son père Cesare Maldini, ex-sélectionneur national, ne lui succède dans l'après-midi. A l'origine de ce branle-bas de combat dans le foot italien, les propos de l'énigmatique entraîneur tchèque de l'AS Rome Zdenek Zeman qui, fin juillet et alors que le scandale du dopage rattrape le Tour de France, balance à son tour une mise en garde: «Le Calcio a fini dans les pharmacies.» Dix jours plus tard, Zeman charge la dose. Dans une interview à l'hebdomadaire L'Espresso, l'entraîneur désigne nommément Gianluca Vialli et Alessandro Del Piero, ancienne star et actuel attaquant vedette de la Juventus de Turin: «Je suis stupéfait de l'explosion musculaire de certains joueurs. Je croyais que certains résultats ne pouvaient être obtenus que par du culturisme, après des années de travail spécifique.» Plus tard,