L'Olympique de Marseille et Montpellier ont offert samedi soir aux
56 000 spectateurs du Stade Vélodrome un spectacle invraisemblable: 9 buts et un exploit «que l'on réussit seulement une fois sur dix mille», selon Rolland Courbis, l'entraîneur de l'OM. Les Olympiens dominés, écrasés (4-0) à l'issue de la 1re mi-temps, réalisent en 2e période un incroyable retour.
La défense phocéenne, inviolée jusqu'ici, va subir, passive, les assauts de ses hôtes. Et après un peu plus de vingt minutes de jeu, Montpellier mène 3-0 grâce à Bakayoko, Robert et Sauzée. Bakayoko (34e) conclut une nouvelle fois le show de Montpellier. En une demi-heure, la partie semble pliée: «On avait tous honte. Je préparais déjà des excuses pour le public venu au stade», confiera Courbis. Et dans les vestiaires, ce dernier a certainement dû susurrer à l'oreille de ses joueurs de ces mots bleus, ces mots" L'entraîneur a donné le ton, et à la vue de la deuxième mi-temps, on comprend que le patron connaît la chanson. La chorale olympienne reprend ses vocalises sous les sifflets. A l'heure de jeu, Courbis lance en soliste un certain Christophe Dugarry. Une minute plus tard, il offre le 1er but à Maurice, avant d'inscrire les deux suivants (4-3). Le public suit plain-chant. Roy arrache l'égalisation, la polyphonie prend des accents symphoniques. Dans les arrêts de jeu, Pirès se lance dans un dernier mouvement, Serredszum, le défenseur montpelliérain, le sonne. Pénalty: Blanc l'exécute, le Stade Vélodrome chavire. L