La Finlande, ce pays inconnu en Ligue de champion" Helsinki, ses
cinq pros, ses têtes inconnues, son budget de souris" Ces sans-grade, qui ont pourtant éliminé Metz, sous-off du foot européen (1-0, 1-1 hier), aspirant au grade supérieur. Ah! le foot est versatile. C'est drôle: d'une saison l'autre, trois seuls êtres vous manque (Pires-Song-Blanchard), et le ballon a des mauvais rebonds. A quoi ressemble le stade Saint-Symphorien, version saison 1998-1999, le soir d'un match crucial? A un antre morose, à moitié vide, que les rares envolées de ses footballeurs enthousiasment à peine. En face? Helsinki, une équipe sérieuse, appliquée, rigoureuse. En ligne de mire? Un but à remonter, une morgue à retrouver, une place pour l'élite à décrocher. Oups. L'entame tient de la gueule de bois. Les jambes sont fébriles, les têtes cotonneuses, les ventres nauséeux. Les Messins flottent sans confiance, sans rythme, sans spontanéité. Sans grand-chose. Autoproclamé «en saison de transition», Metz semble coincé dans un foot de transit. Ses bagages (vitesse-vista-virtuosité) sont restés en soute. Le sort a coincé: blessés à gogo, attaquants à la peine (zéro but en quatre matchs) et dirigeants un brin péteux. A la mi-temps, c'est morne plaine. Deux occasions, basta. Au retour, Metz court. Mais Metz, au foot borgne, piétine. Dommage. Dans la foulée, une tête scandinave vient glacer le peu de sang chaud qui coulait encore dans les veines lorraines. Seuls les esprits s'échauffent encore. Un Messin