Bordeaux envoyé spécial
La vitesse olympique, également appelée vitesse par équipes, n'est pas la plus connue des courses du cyclisme sur piste. Pourtant, en schématisant à peine, on pourrait la décrire comme une synthèse d'un certain nombre des disciplines de vélodrome. Ainsi, le sprint par équipes, épreuve exclusivement masculine, emprunte son principe à la vitesse individuelle, puisqu'il se dispute sur trois tours (750 mètres). Chacun des trois coureurs effectue un tour en tête de son équipe avant de s'effacer. Le départ ressemble à celui d'une poursuite par équipes, chaque formation s'élançant d'un côté opposé de la piste. Un principe simple, pour une course spectaculaire. Enfin, et c'est là sa principale spécificité, chacun des membres de l'équipe occupe dans le relais un rôle correspondant à sa spécialité. Une épreuve dont les Français se sont fait une spécialité, puisqu'ils défendent aujourd'hui, au Stadium de Bordeaux-Lac, leur couronne mondiale. Un trio tricolore composé, comme à Perth l'an dernier, de Vincent Le Quellec, «le démarreur», Florian Rousseau, «le détonateur», et Arnaud Tournant, «le finisseur», comme les qualifie Gérard Quintyn, leur entraîneur. Qui décrypte, pour Libération, cette discipline appelée à un avenir olympique à Sydney en 2000. Le départ. «Il est primordial, puisqu'il décide de la suite de la course. Le premier relais est celui de l'explosivité. Deux ou trois secondes après être sorti des starting-blocks, la force explosive atteint 2 000 à