On prend (presque) les mêmes et on (espère que ça) recommence. Pour
le premier match éliminatoire de l'Euro 2000, samedi 5 septembre en Islande, le nouveau cornac des Français, Roger Lemerre, a pris une assurance quasi tous risques. La liste des dix-huit joueurs est très «on/ est/ les/ champions»; seuls quatre n'ont pas participé au Mondial. Soit deux de moins que lors de l'amicale remise en jambes contre l'Autriche. Absents à Vienne, Barthez, Petit, Vieira et Dugarry retrouvent les vestiaires bleus. «C'est une autre aventure qui commence, [mais] l'équipe de France est un équilibre dont il faut tenir compte», justifie Lemerre. Qui prévient, sur un ton modesto-éducatif que ne renierait pas son prédécesseur: «Le passé peut être la meilleure comme la pire des choses pour l'équipe de France. La pire si elle se repose sur ses acquis, la meilleure si elle sait conserver la dynamique et l'élan du titre mondial.» Lemerre joue donc sur le registre «pas de droits acquis». D'un côté il se dit rassuré après l'escapade autrichienne (2-2, le 19 août) «par l'état d'esprit et la responsabilité des anciens». Et prévient donc: «Cela va être très dur (pour les bleus des Bleus) dans la mesure où les champions du monde confirment leur niveau.» De l'autre, histoire de ne pas jouer que sur l'héritage, la porte reste entrouverte. Ainsi, Goma, assez en verve avec le PSG, conserve sa place dans le groupe au détriment de Candela, moins polyvalent et encore tiède physiquement. Capable de jouer sur les