Spa-Francorchamps, envoyé spécial.
Le décor est sans surprise. La forêt des Ardennes toujours aussi majestueuse, surtout quand un rayon de soleil daigne la caresser. Mais c'est un événement assez rare dans le coin. La plupart du temps, de lourds nuages viennent se déchirer sur la cime pointue des sapins. C'est d'ailleurs sous les averses que le circuit de Spa-Francorchamps prend toute sa dimension. Dans cette région de sources, la météo est à ce point capricieuse que la pluie peut surprendre les pilotes sur une portion du circuit et les laisser en paix sur le reste du tracé, long de 7 kilomètres. Et c'est à travers les gouttes que s'est écrite, depuis 1950, l'histoire de ce Grand Prix pas comme les autres. Un temps abandonné au profit des très fades tracés de Zolder et de Nivelles, plus proches de Bruxelles, entre 1970 et 1983, le circuit de Spa-Francorchamps, qui développait près de 14 kilomètres, à été réduit de moitié pour recevoir, à nouveau, les monoplaces de F1. Mais cette amputation de quelques virages de légende (Malmedy, Burnenville, Masta, Stavelot") n'a rien enlevé au caractère spectaculaire du toboggan belge, surtout grâce à la préservation du célèbre passage du Raidillon de l'eau rouge. Pour ce seul morceau de bravoure, tous ceux qui affrontent Spa méritent le respect. La majorité des pilotes s'accorde pour reconnaître qu'avaler les grandes courbes du circuit belge procure un plaisir incomparable. Et Michael Schumacher, qui a fait ses débuts sur ce circuit en 19