Bordeaux envoyé spécial
L'équipe de France de cyclisme sur piste croule sous l'or. Rien de neuf sous un tel soleil. Cela fait près de trois ans que le même verdict tombe, sans appel, sur le monde de la piste. L'an passé en Australie, les pistards tricolores avaient décroché six titres, quatre à Manchester en 1996, quatre aux JO d'Atlanta la même année. Comment expliquer une telle hégémonie? Par l'histoire, bien sûr. La piste n'est pas née de la dernière pluie. Toute une culture, jalonnée de grands champions de Gérardin, dans les années 30, à Daniel Morelon, dans la fin des années 70, en passant par Michel Rousseau, dans les années 50. «La piste est loin d'être le parent pauvre du cyclisme français», explique Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France, et ancien responsable, auprès de l'Union cycliste internationale, de la commission piste. «Depuis une dizaine d'années, on sait qu'on a les meilleurs entraîneurs, les structures adaptées et une génération de champions exceptionnels.» «Les résultats ne sont pas le fruit du hasard, confirme Paul Ponnet, qui dirige la mini-délégation belge (deux coureurs). Les structures et la politique mises en place par les dirigeants donnent des résultats. Et, de toute évidence, les moyens accordés sont importants.» L'encadrement? Prolifique. Dans le coin français, on compte pas moins de trois entraîneurs, deux mécanos, treize coureurs, une flopée de préparateurs physiques. La structure? Elle est là. A Hyères et à Vincennes (Insep), Jac