Spa-Francorchamps envoyé spécial
Après quatre non-qualifications (1) depuis le début de la saison, dont deux successives lors des derniers Grands Prix, le Brésilien Ricardo Rosset a de nouveau gagné sa place sur la grille de départ, en Belgique, en obtenant le 19e temps devant les deux Minardi-Ford. Bien modeste consolation en regard du calvaire que subit le pilote de l'écurie Tyrrell depuis le début de la saison. Et qui s'est poursuivi hier puisque la course du Brésilien s'est arrêtée dans l'hécatombe du premier carambolage. Après une année d'inactivité forcée, à la suite du forfait surprise de l'écurie Lola qui l'avait enrôlé en 1997, Rosset s'est trouvé tardivement un volant pour disputer la saison 1998 dans la modeste écurie britannique (rachetée depuis par Craig Pollock, le manager de Villeneuve) moyennant tout de même quelques millions de dollars. Beaucoup considèrent qu'il s'agit d'un incroyable gâchis, Rosset ayant surtout accumulé les contre-performances, les tête-à-queue, les abandons et les récriminations des autres pilotes. Discret et toujours aimable dans le paddock, il a pourtant réussi à faire l'unanimité contre lui sur la piste. La plupart de ses adversaires comparant cette Tyrrell frappée du n°20 à une chicane mobile. Le dernier en date s'appelle Eddie Irvine, gêné par Rosset samedi lors des qualifications à Spa, il juge «inacceptable» le comportement du pilote Tyrrell. L'Irlandais ne manque pas de souffle lorsqu'on connaît sa propre réputation de cow-boy