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TENNIS. Guy Forget revient sur les difficultés de concentration des joueurs à l'US Open. «Flushing Meadow est une véritable foire»

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publié le 1er septembre 1998 à 10h56

Flushing Meadow correspondance

L'habit a beau être neuf, étrenné l'an dernier ­ central de 23 000 places, politique des grands espaces pour les courts annexes, aménagement de la partie haute des gradins de l'ancien central pour en faire une enceinte plus humaine de 9 500 places ­, le corps est bien le même: l'atmosphère qui règne à Flushing Meadow, cadre de l'US Open, au large de Manhattan, dans le Queens, reste un adversaire supplémentaire pour la plupart des joueurs. Les difficultés de concentration y sont supérieures à tout ce qui existe par ailleurs sur le circuit. L'ancien numéro 1 français, Guy Forget, est bien placé pour évoquer la question. C'est après avoir perdu contre lui, en 1985, que le Sud-africain Kevin Curren, finaliste à Wimbledon cette année-là, avait suggéré de «lâcher sur le stade une bombe atomique»" Entretien.

Pourquoi la concentration est-elle si délicate à Flushing Meadow?

En premier lieu, c'est le public de tennis le moins connaisseur de tous les tournois du Grand Chelem. Les gens vont à Flushing comme s'ils allaient voir jouer les Knicks ou les Mets. Ils vont sans arrêt chercher à boire ou à manger. Pendant le match, souvent, ça dort. Quand arrive le tie-break, ça se met à gueuler de partout. Et puis, au début du set suivant, on retombe dans une sorte de léthargie. Il faut aller s'approvisionner en hamburgers, en Coca" C'est comme si le match ne les intéressait plus. Par ailleurs, il y a un peu la totale, ici: les avions de La Guardia, les trains, les