New York correspondance
Vingt-neuf ans n'est pas un âge requis pour faire le bilan de toute une vie, mais, en tennis, sous la poussée d'une classe iconoclaste de «moins de 20 ans», il incite tout de même à faire quelques comptes. Et à prendre le temps de se maquiller, de se parer de boucles d'oreilles et de se coiffer pour venir se présenter devant la presse, comme l'a fait Steffi Graf à Flushing Meadows après avoir remporté son match du premier tour, face à Corina Morariu, une Américaine à qui elle rendait près de dix ans. C'est la première fois que l'on revoyait Graf à l'US Open depuis 1996, l'ancienne numéro un mondiale ayant été privée de compétition pendant près de deux ans.
Avertissement. Cette longue parenthèse, refermée à Hanovre en février, était causée par une opération au genou gauche, qui suivait une intervention aux deux pieds, qui suivait elle-même de chroniques douleurs au dos. Mais pas le moindre trou de mémoire pour les jeunes fans qui garnissaient les gradins du Arthur-Ashe Stadium à New York, où se déployait cette banderole: «Steffi reine des courts. Jeunes gens, prenez note.» La «vieille» Allemande a d'ailleurs confirmé son retour de forme en éxécutant hier sa compatriote Marlène Weingartner (6-0, 6-1, en 41 minutes) dans le deuxième tour du tournoi. Un score en forme d'avertissement pour toutes les Williams, Kournikova, Lucic et Hingis du tennis. Pourtant, Graf, aujourd'hui classée 26e mondiale et «surclassée» à l'US Open, où elle est tête de série n°8,