Le Tour d'Espagne commence samedi et l'équipe Lotus-Festina (son nom
officiel en Espagne) en sera l'incontestable vedette. La Vuelta 1998 est donc attendue comme un écho du Tour de France. Tout a été prévu pour ça. On se souvient qu'en juillet les équipes espagnoles avaient claqué la porte de la course française, ajoutant quelques commentaires insultants à l'adresse des organisateurs, pour protester contre le souci insistant du dopage que manifestaient la justice et la police française. La presse sportive de leur pays avait beaucoup poussé à la roue. Les organisateur de la Vuelta en avaient rajouté, affirmant haut et fort que leur épreuve prendrait avantageusement la place du Tour puisque la France devenait invivable pour le vélo.
Virenque revanchard. Les positions ont très peu varié. Les organisateurs de la Vuelta ont vendu à qui mieux mieux leur épreuve comme la revanche du vélo, avec une participation et des primes jamais vues. Mais ce prêche est retombé dans le désert car à bien y regarder en effet, la Vuelta 1998 apparaît comme la jumelle de la version 1997: le parcours est distinct mais sensiblement ressemblant, la participation est la même, les gains sont identiques, jusqu'au favori, Zulle, vainqueur l'année dernière, qui reste invariable.
La Vuelta reste une épreuve d'intérêt local où seules les équipes espagnoles inscrivent leurs cadors. Rien d'inattendu, puisque Pantani, vainqueur du Giro et du Tour qui a, lui, réellement sauvé le vélo, pour le moment, n'y sera pas p