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Tennis. A l'US Open comme ailleurs, elle est l'exception.La femme coach mise à mâle

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publié le 8 septembre 1998 à 11h21

New York correspondance

Martina Hingis qui tricote sa petite pelote tennistique sur l'un des courts de Flushing Meadow en compagnie de sa mère coach qui lui renvoie nonchalamment la balle. Une exception sur le circuit. La règle, on l'observe sur le terrain voisin, où Monica Seles effectue studieusement les exercices de son blondissime et bodybuildé entraîneur, Gavin Hopper. Car très, très rares sont les femmes coaches dans le tennis pro. En chercher les raisons dans les rangs de la famille très conservatrice de la petite balle jaune amène, certes, à une plongée dans un océan de plaisanteries machistes. Mais aussi à l'évocation de raisons sociales, historiques, culturelles, voire techniques. Rapport de force. «Le tennis féminin est là où était le tennis masculin il y a vingt ans, avance Emilio Sanchez, qui entraîne désormais sa soeur Arantxa. On manque de coaches femmes parce que, tout simplement, le tennis féminin n'est pas encore assez fort. Rares sont celles qui peuvent le faire. Mais les choses sont en train d'évoluer: le tennis féminin attire maintenant du monde et génère de l'argent. Le niveau augmente. Tout cela devrait produire des coaches.» Si Arantxa avoue «n'avoir jamais pensé à ça», et demande «à essayer» avant de se prononcer sur l'efficacité du coaching au féminin, Gail Lovera, ex-joueuse aujourd'hui entraîneur à la Fédération française de tennis, partage l'avis de Sanchez frère. «Le coach doit souvent s'imposer vis-à-vis de son élève. Pour cela, il faut une g