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Libération

Cyclisme. Un couple de pharmaciens interpellé. Un autre coureur mis en cause. La justice remonte la filière du dopage

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publié le 10 septembre 1998 à 11h36

Les instructions sur les affaires de dopage se poursuivent en France

à un rythme soutenu. Patrick Keil, le magistrat instructeur de Lille, chargé de l'affaire Festina, a lancé plusieurs commissions rogatoires en vue de retrouver les laboratoires et les pharmaciens auprès desquels Willy Voët, le soigneur de l'équipe andorrane mis en examen, s'était fourni. L'affaire avait débuté par l'interpellation du soigneur effectué par la douane lilloise deux jours avant le départ du Tour en Irlande. Les douaniers avaient découvert 104 doses d'EPO dans sa voiture. Hier, on apprenait ainsi l'interpellation d'un couple de pharmaciens à Veynes dans les Hautes-Alpes. Placé en garde à vue au commissariat de Gap par les inspecteurs de la PJ lilloise qui ont perquisitionné leur officine, le couple pourrait être bientôt transféré à Lille en vue d'une mise en examen. Le soigneur belge Willy Voët réside dans la région. Dans un entretien à France 2 hier, le soigneur a limité son rôle au seul transport des produits dopants sur l'ordre, selon lui, de Bruno Roussel, le directeur sportif, tandis que leur administration serait le fait des seuls médecins. Roussel, par l'intermédiaire de son conseil, Me Thierry de Montbrial, a fait savoir à Libération qu'il ne souhaitait pas répondre à ces accusations. «Mon client a dit d'emblée l'essentiel, à savoir: "J'étais le chef et en cela je suis responsable.» D'autres commissions rogatoires lancées par le juge lillois sont en cours d'exécution, précisait-on hier a