New York envoyé spécial
En ces jours où les Etats-Unis se battent un peu de la raquette (de tennis) et se passionnent beaucoup pour la batte (de base-ball), Pete Sampras ne souhaitait rien tant qu'affronter Andre Agassi en quart de finale de l'US Open. Le n°1 mondial, qui souffre visiblement du faible impact de son sport, estimait que ce remake de la finale 95 victoire de Sampras sur Agassi pour la dernière rencontre entre les deux hommes dans un tournoi du grand chelem «serait électrique du point de vue du public, des médias. Et ce serait formidable». Las: Agassi sorti par Kucera, Sampras n'a eu «que» le grand Slovaque de 1,88 mètre, au visage long et anguleux, très démocratie populaire, à se mettre sous la raquette. «Faire le job.» La tête de série n°1 a sorti la tête de série n°9 en trois sets (6-3, 7-5, 6-4). Mais l'ambiance n'y était pas. Le central Arthur-Ashe, balayé par un vent à congeler les hamburgers, avait connu son heure d'excitation lors du match précédent, un quart de finale somptueux entre Venus Williams et Arantxa Sanchez (lire ci-contre). Contre un adversaire qui l'avait éliminé en quart de finale à l'Open d'Australie et qu'il considère comme l'un des meilleurs relanceurs du circuit, Sampras a juste «fait le job» en un peu moins de deux heures: cinq breaks réussis sur quatorze, treize aces, des «agressions» inspirées sur les secondes balles de Kucera, quelques smashs à creuser le court et des poings serrés après les points importants. Mais aussi un pat