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Interview

L'entraîneur de l'AS Roma revient sur le dopage dans le Calcio:Zeman: «La loi du silence existe aussi dans le football»

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publié le 14 septembre 1998 à 9h36

Rome de notre correspondant

Le championnat d'Italie a débuté hier dans un climat délétère. Le dopage et «la surmédicalisation» ont détrôné le jeux habituel des transferts. Le nouvel arbitre du Calcio a un nom: la commission d'enquête. A l'origine de l'opération «pieds propres»: l'entraîneur de l'AS Roma, le Tchèque Zdenek Zeman. Fin juillet, il assure que «de nouveaux produits sont actuellement testés sur des joueurs. Faut-il attendre qu'il y ait un mort pour réagir?» Dans la foulée, il s'en prend à la Juventus, s'étonne de l'explosion musculaire de Del Piero et de Vialli, aujourd'hui à Chelsea. Par ailleurs, le juge Spinoza enquête à Bologne sur une pharmacie, soupçonnée de délivrer de l'EPO, peut-être au Parme AC. Puis c'est au labo officiel de Rome d'être accusé, en vrac, d'avoir camouflé des cas de dopage, de ne pas dépister tous les anabolisants, d'être le record du monde de contrôle négatif.

Le scandale a aujourd'hui une dimension politique. Plusieurs partis réclament la tête du Comité olympique italien (Coni), dont Mauro (lire ci-contre): Mario Pescante. Samedi, trois jours après la nommination d'une commission administrative d'enquête, Zeman a remis le couvert dans la presse italienne. Il a été convoqué devant la Commission de discipline de la Fédération italienne de foot. Et revient, pour Libération, sur les raisons de son engagement, au moment même où, selon la presse italienne, Zidane pourrait être entendu par le procureur de Turin Guariniello. A la suite de vos d