L'Europe du football a rechaussé ses crampons. L'Angleterre,
l'Espagne et l'Allemagne ont repris les chemins du stade, le Calcio a débuté hier. Reportage dans les quatre grands championnats du continent. Aujourd'hui, l'Italie.
Gênes envoyé spécial Ce jour là, l'arbitre de Juve-Inter refusa un penalty pourtant d'une rare évidence sur Ronaldo. Trois jours plus tard, le vice-Premier ministre Italien, Walter Veltroni, entama un discours de politique générale sur la réforme de l'arbitrage et de ses statuts dans le Calcio. Discours justifié par des erreurs avérées et qui, statistiques à l'appui, avantageaient souvent la Juventus. Or, Veltroni est à ses heures supporter de la Juve, comme Tony Blair l'est de Chelsea. Des députés de la Ligue l'interrompirent alors pour tenter d'imposer que le match Juve-Inter soit rejoué. «Vous êtes payés par la Fiat!», hurla l'un d'eux. Massimo Mauro bondit hors de sa travée et lui lança: «Bouffon!» D'ordinaire assez calme et discret, ce jeune député de 39 ans, élu de Calabre, ancien footballeur, s'approcha du député harangueur. Ce dernier le frappa. Mauro riposta par un coup de pied et la suspension de séance fut prononcée. Ce jour-là, Mauro écopa d'un blâme, présenta ses excuses à la télévision pour le triste spectacle de cette Assemblée transformée en virage de stade. Cet épisode, Massimo Mauro n'aurait jamais voulu le vivre. Il raconte le foot, ses dérives et ses déviances, son omnipotence et son omniprésence. Il dit que, jeune, il préférait l