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Libération

Tennis. L'Australien conserve son titre à l'US Open.Patrick Rafter pas si éphémère

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publié le 15 septembre 1998 à 9h39

New York envoyé spécial

Le buveur de bière a servi un tennis-champagne. Le serveur canon a rendu les armes. Patrick Rafter a écoeuré Mark Philippoussis dans la finale 100% australienne de l'US Open. Le haut-le-coeur, ce dernier l'a connu dans le sixième jeu du troisième set. Ce point, Philippoussis était persuadé de l'avoir gagné; mais Rafter, qui avait déjà joué l'essuie-glace en allant chercher un lob impossible sur cet échange, s'est encore arraché pour aller cueillir la volée amortie et claquer un revers gagnant. Et ça, Philippoussis ne s'y attendait pas. Il ne l'a pas digéré. Dans la foulée, il a perdu son service. Puis les huit jeux suivants. Pour finalement s'incliner 6-3, 3-6, 6-2, 6-0 en deux heures et quatre minutes.

«Un point comme ça peut décider d'un set, voire d'un match», commentera Philippoussis. Bien vu. Et le surnommé Scud complète: «Patrick n'a commis que cinq fautes non provoquées dans tout le match. Ça, c'est réellement impressionnant. Actuellement, je pense qu'il joue vraiment comme le meilleur du monde.» Sur les surfaces en dur, tempère Rafter, modeste. Il vient de conserver son titre à Flushing Meadows, mais n'explose pas. Juste satisfait d'avoir prouvé qu'il n'était pas l'homme d'un coup sans lendemain, comme John McEnroe l'avait méchamment surnommé après sa victoire l'an dernier. Le désormais numéro 2 mondial derrière Sampras célébrera sa victoire plus tard, fidèle à sa réputation de fêtard: «L'alcool va couler à flots ce soir à l'hôtel.» Le rival d