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Libération

Doohan et Biaggi, les deux roues sur le ring. Prétendants au titre de 500 cm3, ils ne cessent de s'asticoter hors des pistes. Prochaine joute ce week-end en Espagne.

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publié le 19 septembre 1998 à 10h05

Cette saison de Grands prix devait ressembler à toutes les autres.

L'Australien Mick Doohan, patron absolu de la 500 cm3 depuis quatre saisons, se plaignait, comme à son habitude, du manque de combativité de ses adversaires. Il est vrai que le championnat du monde 500 avait perdu tout intérêt depuis que des pointures comme Wayne Rainey, Kevin Schwantz, Eddie Lawson ou Wayne Gardner ont arrêté leur carrière. Doohan, nostalgique de cette période, s'est donc retrouvé seul, doté d'un traitement de faveur de la part de Honda.

Son talent aidant, l'élève de Lawson et de Gardner n'a eu aucun mal à s'imposer, tuant le championnat dès les premiers tours de roue. Jusqu'à ce qu'un petit diablotin ne décide de venir tenter sa chance dans la catégorie reine. Soudain, tout a changé. Les Grands Prix 500 ont retrouvé tout leur piment dès la première course à Suzuka, en avril, lorsque le nouveau venu Max Biaggi, 27 ans, a étonné son monde en remportant le premier Grand Prix à la barbe de l'intouchable Australien. Une performance que le circuit moto n'avait pas connu depuis 1973 avec Jarno Saarinen au Grand Prix de France. Même les Kenny Roberts, Barry Sheane ou autres Freddie Spencer ont tous dû patienter plusieurs courses avant de remporter leur première victoire en 500. Max n'a pas laissé passer sa chance et, depuis, a prouvé que ce n'était pas un hasard. Le quadruple champion du monde 250 a réalisé une saison très constante, donnant du fil à retordre à Doohan et lui soufflant la première pl