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Libération

ATHLETISME. La carrière de Griffith-Joyner, morte à 38 ans, soulève de nombreuses questions. Flo-Jo, autopsie d'un phénomène

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publié le 23 septembre 1998 à 10h18

Florence Griffith-Joyner a été autopsiée hier. Pour l'heure les

questions demeurent sur cette sprinteuse hors norme (recordwoman du monde du 100 et 200 m), morte lundi d'une attaque cardiaque.

Etait-elle dopée? Toujours suspectée, jamais prise. Reste le doute. Sautes de performance fulgurantes. Epoque de records féminins toujours intouchables (voir infographie). Environnement gangrené par les stéroïdes anabolisants. Entraîneurs apprentis sorciers. Flo-Jo faisait partie d'un groupe de cadors (Gail Devers, Jackye Joyner, Greg Foster) entraînés par Bob Kersee aux méthodes et aux performances souvent pointées du doigt. Sans preuves. Reste aussi les allusions directes d'autres athlètes. En 1991, Carl Lewis écrit: «J'avais à son sujet les mêmes informations que sur Ben Johnson. Je les avais obtenues auprès d'autres athlètes et d'entraîneurs ("). Dans le milieu de l'athlétisme, l'opinion qu'elle s'était dopée était générale.» Un autre Américain, Darrell Robinson, ex-recordman du monde juniors du 400 m, expliquait alors au magazine allemand Stern que Florence Griffith-Joyner l'a contacté début 1988 sur le campus de Los Angeles. Elle aurait été prête à payer 2000 dollars pour 10 ml d'anabolisants: «Pour gagner un million de dollars, je suis disposée à en dépenser quelques milliers.» «Un fou lunatique», proteste Flo-Jo. Hier, un expert allemand, Werner Franke, a fait état de déclarations d'une camarade de course de la sprinteuse, qui «prouvent clairement», selon lui, que la défunte ét