A chaque fédération nationale, sa sanction sportive. Dans la même
affaire Festina, la commission antidopage de la Fédération cycliste suisse a annoncé hier qu'elle allait demander à l'Union cycliste internationale (UCI) une suspension de six mois à l'encontre des trois coureurs helvètes Alex Zülle, Laurent Dufaux et Armin Meier. La commission suisse se fonde sur les aveux publics des coureurs, réitérés dans les médias, à la suite de leur audition à Lyon par le SRPJ de Lille en juillet, après leur exclusion du Tour de France. Une information judiciaire, confiée au juge Patrick Keil, avait en effet été ouverte à Lille le 10 juillet, à la suite de la saisie de 104 doses d'EPO dans la voiture du soigneur de l'équipe française aux capitaux andorrans, Willy Voet. La sanction a le mérite d'intervenir rapidement. Il s'agit toutefois du minimum prévu par le règlement en cas de première infraction, la suspension pouvant atteindre un an. Laurent Dufaux, dans un entretien à paraître ce matin dans le quotidien genevois Le Temps, déclare qu'il est «prêt à payer». Sanction impossible. Les collègues français de Festina sont logés à une autre enseigne, même s'ils sont, comme les trois Suisses, privés de Championnat du Monde le mois prochain aux Pays-Bas. La Fédération française de cyclisme a décidé d'attendre que la justice pénale soit passée pour déterminer les sanctions sportives à l'encontre de Richard Virenque, Didier Rous, Pascal Hervé, Christophe Moreau et Laurent Brochard (Libération