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Libération

Coupe Davis. Au service militaire la semaine , sur les cours le week-end, ils rencontrent la France en match de barrage. Les petits soldats du tennis israélien.

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publié le 25 septembre 1998 à 10h27

Tel-Aviv, envoyé spécial.

Malgré leur bermuda et leur polo blancs, ce sont des soldats. Harel Lévy, Eyal Erlich, Amir Hadad, qui suent sur le court central de Ramat Hasharon, sous le regard attentif de leurs adversaires français, servent comme tous leurs concitoyens du même âge dans les rangs de Tsahal, les forces de défense israéliennes. Ils reviennent d'un tournoi à Tachkent, en Ouzbékistan. Ils bénéficient d'une dispense pour le match de barrage pour l'accession au groupe mondial de la Coupe Davis, qui se joue à partir d'aujourd'hui (1). Mais, dès lundi, ils regagneront leur caserne. Sans enthousiasme.

Il faut avoir vu un spectacle de comique troupier, retransmis sur les écrans un soir de Roch Hachana, le nouvel an juif, pour comprendre la place centrale qu'occupe Tsahal en Israël. Dans un pays en guerre depuis un demi-siècle, l'armée est omniprésente. A l'arrière comme sur le front. Elle influe sur toute la société. La télévision locale lui ouvre régulièrement son antenne. Ses généraux, une fois retournés à la vie civile, président les plus grandes entreprises ou obtiendront un siège de député. Des artistes lui doivent leur première chance. La chanteuse Noah a ainsi fait ses débuts en uniforme devant un parterre de troufions déchaînés.

Soldats de base. Etrangement, le sport si apprécié des militaires de tout poil ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Dans la troupe, l'activité physique se limite au parcours du combattant. Il n'existe pas, ici, d'équivalent au bataill