Menu
Libération

Une saison à l'OM. La révolte du punching-ball Courbis. L'entraîneur marseillais, cible des critiques, prêt à abandonner son poste.

Article réservé aux abonnés
publié le 25 septembre 1998 à 10h27

Marseille, envoyé spécial.

Mardi midi, au centre d'entraînement de la Commanderie, Rolland Courbis se frotte le ventre, comme souvent. Tout semble rouler, quand soudain l'entraîneur de l'OM est victime d'un gros coup de blues. «Je ne vais pas systématiquement ressembler à un punching-ball, même si, morphologiquement, ça peut y ressembler. Je ne vais pas, toutes les semaines, être montré du doigt du genre: "putain, qu'est-ce que c'est dommage d'avoir cet espèce de gros con comme entraîneur, avec un autre, on gagnerait tous nos matchs cinq à zéro.» En conséquence: «Après y avoir réfléchi bien calmement, et quels que soient les résultats des trois matchs à venir (Marseille a gagné 2-0 hier contre Bastia, ndlr), même si on gagne 5-0, je vais prendre un rendez-vous avec Robert-Louis Dreyfus et discuter tranquillement de pas mal de choses.» Et de quoi pourrait-il discuter avec son président? «Il y aura l'éventualité d'un changement de fonctions, voire plus de fonction du tout. Je peux très bien arriver un matin à la Commanderie, et dire: "Voilà, je n'ai pas pu faire plus, maintenant, ça sera un autre.»

Donc, Rolland Courbis a des angoisses. Une partie de la presse persifle et les supporters, rendus morfals par cinq ans de famine, grondent face à celui qui ose leur réclamer de la patience. «Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste averti pour s'apercevoir qu'il y a un maillon faible dans l'organisation de l'OM: Rolland Courbis, écrivait, lundi, un supporter dans la Provence des