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Libération

Coupe Davis. La France gagne contre Israël. Mais perd son entraîneur Noah. «Je laisse la maison en bon état»

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publié le 28 septembre 1998 à 10h37

Ramat Hasharon (nord de Tel-Aviv) envoyé spécial

A-t-il déjà l'esprit ailleurs? Au beau milieu de la partie, Yannick Noah, l'air de rien, se tape le casse-croûte. Capitaine pour encore un jour, il croque à pleines dents dans son sandwich, le visage redevenu serein. Au fur et à mesure que ses poulains triomphent, celui qui fut par le passé si présent et si bruyant sur le court se transforme en paisible spectateur. Cette Coupe Davis France-Israël, remportée presque sans effort ce week-end en trois matchs consécutifs, vient clore huit ans passés à la tête de l'équipe nationale. Un vrai pique-nique. A la veille de son départ, Yannick Noah, détendu, souriant, ne laisse transparaître aucune tristesse. Devant les journalistes israéliens, il conserve un mot gentil pour l'adversaire. «Il est jeune. Il a de grandes potentialités», dit-il à propos d'Amir Hadad, battu vendredi par Cédric Pioline en trois sets (6-2, 6-3, 6-3). Face à la caméra, il se laisse taquiner sans trop de mauvaises grâces par ses joueurs qui, d'un coup de ciseaux, s'emparent d'une de ses nattes légendaires. Il exhibe sa montre Rolex, cadeau d'adieu de l'équipe, et ironise: «Ils se sont saignés. Je ne regrette pas de m'être tiré.» Bref entretien avant congé.

Qu'avez-vous ressenti durant ces derniers matchs?

Pas grand-chose en fait. Peut-être que, plus tard, j'aurai d'autres sentiments, peut-être même que j'aurai un léger manque.

Cette victoire complète vous a-t-elle donné envie de rester?

A partir du moment où j'ai pris