Nürburgring envoyé spécial
Avec des phrases simples, Mika Hakkinen constate à quel point sa situation au classement du championnat du monde a changé en l'espace de vingt-quatre heures. «Avoir quatre points d'avance, alors qu'il reste un seul Grand Prix à courir, c'est plutôt confortable non?» La victoire du Finlandais dans le Grand Prix du Luxembourg risque en effet d'être décisive pour l'attribution des titres mondiaux. Et les sceptiques devraient avoir vu la mine déconfite de Schumacher à sa descente de voiture hier pour s'en convaincre. Car, si une victoire offre dix points, une deuxième place ne permet d'en récolter que six. Et voilà l'Allemand plus totalement maître de son destin. Dans cinq semaines au Japon, le pilote Ferrari n'aura que faire d'une deuxième place si Hakkinen termine la course dans son sillage. A égalité de points (96), le pilote McLaren garderait l'avantage grâce à une deuxième place supplémentaire. Quant au titre mondial des constructeurs, Jean Todt, le directeur sportif de la Scuderia, reconnaît que la partie est presque déjà perdue. Il ne manque qu'un petit point à l'association McLaren-Mercedes pour s'attribuer cette couronne. Reste donc l'objectif principal de battre Mika Hakkinen pour le titre des pilotes, à condition que Michael Schumacher l'emporte et qu'Irvine se surpasse pour faire barrage à la McLaren du Finlandais. Sur un circuit aussi technique que Suzuka au Japon, le pari est osé, mais la Scuderia ne manque pas d'arguments. Schumacher, do