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Autant en emportent les vents

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Tempêtes, icebergs, pot au noir... Etape par étape, ce que le ciel et la mer réservent aux concurrents d'Around Alone, course en solitaire autour du monde.
publié le 30 septembre 1998 à 10h48

«Il y a des jours de tartines de confiture et des jours de tartines de merde.» C'était il y a quatre ans, un de ces mauvais matins où une odeur qui n'avait rien de la mirabelle s'élevait du pont. Isabelle Autissier l'avait mauvaise. La Rochelaise était scotchée sur la mer, et le Boc Challenge, ce singulier tour du monde en solitaire avec escales, s'annonçait mal. L'anémomètre refusait de décoller ses fesses du zéro. Seules quelques courtes rafales d'1,5 noeud venaient agiter ses voiles.

La déprime fut passagère. Quelques jours plus tard, Autissier filait droit sur Le Cap. Et, grâce à deux options météo osées, elle humiliait ses poursuivants en épinglant la première étape de l'épreuve avec cinq jours d'avance sur le deuxième. Comme Autissier, les concurrents de l'épreuve 1998, partis samedi de Charleston, n'ont qu'une obsession: trouver le vent, celui qui pousse dans le bon sens. Il est évidemment impossible de prévoir avec précision les conditions climatiques à venir. Mais les solitaires connaissent déjà les grandes tendances du programme. Un programme chargé: traverser trois gros anticyclones, se défaire du pot au noir, flirter avec les dépressions des mers du Sud, éviter le contact avec les icebergs, franchir le Horn, et vite repartir. Description météo étape par étape avec Michel Hontarrède, spécialiste en météorologie marine.

Charleston-Le Cap: faire le bon choix

Georges est passé, Jeanne ne fait plus peur, la menace des cyclones, réelle avant le départ, s'estompe. N'empêche: un autre caprice météo, a