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Libération

En France, un projet de loi amendé par les pontes du vélo

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publié le 2 octobre 1998 à 13h15

Le mouvement sportif, confronté à l'ampleur du dopage, a réagi en

ordre dispersé. Hier, grâce aux auditions publiques du rapporteur du projet de loi sur le dopage, qui sera examiné par l'Assemblée le 18 novembre, c'était au tour de Daniel Baal, le président de la Fédération française de cyclisme, de s'exprimer. S'il approuve le texte défendu par la ministre Marie-George Buffet (augmentation des sanctions à l'encontre des pourvoyeurs de produits dopants), son argumentaire reflète les difficultés, assez aiguës dans les petites fédérations, de mettre en place des sanctions sportives efficaces. Daniel Baal ne veut pas «exclure totalement du dispositif des sanctions pénales» les usagers, à savoir les sportifs. Le texte de loi, comme le précédent aujourd'hui en vigueur, ne prévoit pas de sanctions pénales à l'encontre des athlètes. Mais la complicité de trafic qui peut viser des sportifs «mêlés à un système de dopage organisé» est et sera poursuivie pénalement. Daniel Baal souhaite obtenir des résultats plus rapides des contrôles. «Aujourd'hui, un échantillon est analysé quatre semaines après un prélèvement et, en moyenne, cent vingt jours s'écoulent entre le contrôle et la sanction disciplinaire de première instance.» le président va plus loin. Il préconise que le conseil de prévention et de lutte contre le dopage, une instance indépendante du pouvoir sportif dont la création est prévue par le texte de loi, se substitue aux tribunaux administratifs. Droit commun. Sa suggestion e