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Libération

Dopage. Un contrôle aurait révélé des taux d'hématocrite élevés pour 21 footballeurs. Le soupçon d'EPO plane sur Parme.

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publié le 3 octobre 1998 à 13h21

Rome, de notre correspondant.

Après le cyclisme, le foot? Le spectre de l'EPO (1) ou d'une autre substance apparentée plane depuis hier sur le Calcio italien. A la suite de la saisie de documents, les magistrats de Bologne auraient constaté, sur la base de trois contrôles effectués en juillet, que 21 joueurs de l'équipe de Parme ­ quasi tout l'effectif ­ présentaient des taux d'hématocrite (2) anormalement élevés, parfois au-dessus du seuil ­ clément ­ fixé par l'Union internationale cycliste. Pèse alors le soupçon d'utilisation d'EPO. Pour certains footballeurs, le taux aurait même atteint des niveaux alarmants. Comme le gardien remplaçant de l'équipe, Alessandro Nista, dont l'hématocrite dépasserait 63%. Les champions du monde Lilian Thuram et Alain Boghossian n'ont quant à eux pas été contrôlés, absents fin juillet du stage du club de Parme dans le val d'Aoste.

Les magistrats bolonais, qui enquêtent depuis plusieurs mois sur un éventuel trafic d'EPO à partir d'une pharmacie locale, ont pris connaissance de ces résultats d'analyse après un long travail d'investigations et d'auditions.

Plusieurs médecins ont ainsi été convoqués et de nombreux documents saisis, en particulier les carnets du docteur Alberto Bergossi, collaborateur externe du club de Parme. Celui-ci aurait tenu un relevé précis de l'état de santé des joueurs et de leurs résultats d'analyse de sang et d'urines, aujourd'hui sur le bureau des juges.

Ces derniers s'emploient désormais à retrouver la trace d'achat d'EP