Le football vient de découvrir que la piqûre fait partie de la
panoplie de sa préparation physique et/ou biologique. Si un joueur piqué n'est pas forcément un joueur chargé, spécialistes du dopage et médecins des clubs français se montrent au mieux circonspects, au pire soupçonneux sur la méthode. Le milieu sportif, lui, s'interroge: où est la frontière entre préparation et dopage? Où commence la conduite dopante et ou s'arrête la «supplémentation» naturelle? Qu'y a-t-il dans ces injections? De l'Epo (érythropoïétine) soupçonne-t-on, après l'hématocrite suspecte relevée chez 21 joueurs de Parme. D'autres produits, imagine-t-on après les propos de Daniel Bravo, ex-parmesan, reconnaissant subir une piqûre chaque jour de match: «On nous disait que c'était des vitamines [...]» Glenn Hoddle, l'entraîneur de l'équipe d'Angleterre, préconise aussi l'usage régulier de vitamines, ce qu'approuve son joueur Gary Neville: «Les Allemands, les Brésiliens, les Italiens font cela depuis des années». En France, les dirigeants de Bastia évoquaient hier «des perfusions de récupération, à base de sucre et [toujours] de vitamines les lendemains de match» et Le Havre parlait d'expérimenter les intraveineuses. Enquête sur un malaise.
1/ Des vitamines dans les piqûres occasionnelles? Certains en reconnaissent l'usage, mais uniquement occasionnel, individuel, et circonstancié. Notamment celles qui boostent les globules rouges, comme les vitamines B12, B9, l'acide folique ou le fer. Seul avantage,sel