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Libération

La testostérone, un dopant plutôt castrateur

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Une étude anglaise confirme que cet anabolisant entraîne la stérilité.
publié le 7 octobre 1998 à 13h36

La revue médicale Prescrire tire, ce mois-ci, le signal d’alarme surl es liens entre stérilité masculine et anabolisants. Jusque-là, on connaissait la liste à rallonge des effets secondaires de ces produits: anomalies hépatiques (au foie), tumeurs rénales, infarctus aigu du myocarde. Alors envisagé, le lien entre stérilité et stéroïdes est désormais prouvé. Prescrire a recensé toute la littérature sur la question. En particulier, deux publications britanniques récentes, rassemblant les différents cas de stérilité induites par la prise d’anabolisants. Ainsi, le cas d’un homme qui consulte pour stérilité au moment où il commence à entreprendre un programme de fécondation in vitro. «L’examen clinique note, comme la plupart du temps, une atrophie des testicules. Et le spermogramme révèle une azoospermie (carence en spermatozoïdes, ndlr) » La notion d’une activité sportive et la carrure du patient doivent alors orienter l’interrogatoire vers la recherche de la prise d’anabolisant.» Or, note Prescrire, «du fait du caractère dopant de ces produits, la prise est souvent cachée au médecin, aux proches, y compris à la partenaire». Une autre enquête britannique souligne que, parmi 119 sportifs utilisant des anabolisants, 36 seulement en avaient parlé à leur généraliste. Problème: l’usage d’anabolisants s’est généralisé. Il n’est plus réservé aux athlètes de haut niveau. Il touche particulièrement le body-building. Une étude ­ encore anglaise ­ montre que 75% des body-builders en consom