La conférence de presse de l'équipe de France avait, hier à
Clairefontaine, une forte odeur d'infirmerie. Les champions du monde présents ont dû essuyer une salve de questions sur le dopage. Lilian Thuram, défenseur de Parme, le club au centre de la tempête de cette semaine, reste incrédule: «C'est la pire des choses qui pouvait m'arriver. Cela rejaillit sur moi, même si je n'ai pas été cité. C'est mon club.» Thuram écoute attentivement les dernières nouvelles, sidéré de voir que cette affaire a fait la une du 20 heures. «Je pense qu'il n'y a pas de dopage à Parme. Je sais. Lorsqu'on est arrivés avec Bravo, on a été surpris par les méthodes. La plupart des joueurs se faisaient faire des piqûres. On se disait: ils sont tarés ou quoi? Puis on s'est aperçus qu'en Italie on administre les vitamines comme ça. En France, ce sont des comprimés. Moi, je refuse toujours car j'ai peur que mon organisme s'habitue.» Thuram se dit sidéré quand il apprend que les joueurs du Calcio envisagent de faire grève («Ah bon!»), que son président de club, Stefano Tanzi, pourrait raccrocher («Quoi?»), ou encore que le labo romain ne cherchait pas les bons produits («Hou là! Je m'en vais»).
A la table d'à côté, Zidane disserte sur le même registre. «C'est un petit boxon, dit-il. Mais il faut laisser les gens faire leur travail. Juges et footballeurs. D'ailleurs, je pense que la grève aura lieu.» Zizou, la voix basse, avoue ne rien savoir sur Parme. Mais la Juve, il connaît. «Cela fait un mois qu'on b