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FOOT. A Clairefontaine, les joueurs commentent toujours les scandales du Calcio. Les Bleus d'Italie piqués au vif

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publié le 8 octobre 1998 à 13h42

Rebelote. L'ambiance poisseuse des rumeurs de dopage ne quitte pas

les salons feutrés de Clairefontaine. Alors que le sélectionneur Roger Lemerre revenait hier sur le coup de sang de Lionel Charbonnier, «éternel remplaçant» parti en claquant la porte, des joueurs de l'équipe de France ont encore planché sur le sujet imposé du moment: les piqûres. Autrement dit: dopage ou aide vitaminée? Les Bleus d'Italie savaient qu'ils allaient devoir, comme leurs camarades la veille (Libération d'hier), commenter le climat de suspicion parti du Calcio.

«C'est ridicule de parler de dopage. Toute notre profession est sanctionnée, s'est défendu Didier Deschamps, entendu, comme Zidane, par le juge Guariniello, dans le cadre de l'enquête turinoise. S'il y avait quelque chose d'illégal, d'accord, mais là, il n'y a rien. Ce qui est certain, c'est que les joueurs feront grève.» Au passage, le joueur de la Juventus rappelle sa confiance envers ses médecins, celui de son club ou de l'équipe de France. «Que certains joueurs ne sachent pas ce qu'ils prennent m'étonne. Il suffit de le demander, dit encore Deschamps. Si on jouait vingt matchs par an, nous n'aurions pas besoin de prendre de vitamines.» Youri Djorkaeff, l'attaquant de l'Inter de Milan, dit n'avoir aucun doute non plus. La polémique autour des piqûres ne l'intrigue pas. «Nous sommes souvent contrôlés, et je sais que le Dr Ferret (médecin des Bleus, ndlr) possède un dossier médical épais comme ça sur nous. J'ai confiance. Mais, si le dopage