Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme et
vice-président de l'Union internationale cycliste (UCI), a claqué jeudi la porte des championnats du monde, achevés hier aux Pays-Bas (lire ci-dessous). Pour Libération, il s'explique sur les paradoxes de la politique antidopage d'un milieu «sinistré».
Vous avez motivé votre départ en stigmatisant les lenteurs de l'UCI...
Je suis parti parce que j'en avais ras le bol. Je milite effectivement pour aller plus vite et plus à fond. Aujourd'hui, le dopage est si grave qu'il ne faut accepter aucun compromis. Or, beaucoup aimeraient un compromis: des groupes sportifs, des coureurs, des dirigeants...
Comme le fait d'instaurer en 1999 un suivi médical sans médecins réellement indépendants; ce que vous dénoncez...
Il faut un suivi médical crédible. En France, les quatre examens physiologiques annuels devront être réalisés par des centres agréés par la fédération avec un cahier des charges spécifique.
Mais le soupçon demeure...
Les examens seront réalisés par l'antenne mobile du ministère des Sports, gage d'indépendance. Ces résultats seront transmis à un médecin fédéral régional ou national qui fera la déclaration d'aptitude. On travaille sur ses contrôles depuis avril 1997, en liaison avec le ministère. On peut difficilement faire plus.
Pourquoi l'UCI est-elle en retrait?
L'UCI ne peut imposer un tel suivi. Un certain nombre de groupes sportifs, de coureurs et peut-être de dirigeants, n'en veulent pas. De plus, les volontés et l