Menu
Libération
Portrait

FOOT. Ce soir contre Andorre, il veut avant tout jouer.David Trezeguet, le bleu qui rêvait d'être Bleu

Article réservé aux abonnés
publié le 14 octobre 1998 à 14h02

La 80e sélection de Didier Deschamps, ce soir, doit laisser songeur

David Trezeguet. Depuis la première convocation en bleu signée par Aimé Jacquet en janvier pour affronter l'Espagne, le jeune «étranger» de la bande à Roger Lemerre se languit de pouvoir un jour retirer son bas de survêtement. Le week-end dernier, à Moscou, il n'était encore que le dix-neuvième homme de l'équipe et avait surtout dû s'exiler dans les tribunes pour suivre la rencontre. «Roger Lemerre avait choisi de jouer avec un seul attaquant dans l'axe, explique-t-il. Et il a pris Anelka. C'est bon, mais je n'ai pas compris pourquoi nous n'étions que dix-neuf joueurs et pas 23 ou 24. Je me serai senti moins seul.» Aujourd'hui, à la veille de son 22e anniversaire, David Trezeguet a une envie folle de jouer. Il espère secrètement voir le coach changer de tactique et obtenir le cadeau qu'il attend depuis la Coupe du monde: réintégrer l'équipe championne du monde. Avec laquelle l'ex-Argentin s'était sauvagement battu face au Danemark, puis contre le Paraguay lorsque, d'une tête, il avait servi Laurent Blanc pour le premier «but en or» de l'histoire du Mondial. Dimanche soir, pourtant, après un week-end passé à regarder les autres faire le résultat, il a retrouvé la chambre qu'il partage à Clairefontaine avec Nicolas Anelka, le héros du match. Confrontation difficile. «Je l'ai félicité naturellement, dit-il avec un accent sud-américain. Nous sommes très différents. Nicolas est vif, très mobile. Moi c'est pas