Washington de notre correspondant
Les fans de basket-ball ne verront pas jouer Michael Jordan cette année. Non pas parce que le sportif le plus connu au monde a finalement décidé de prendre sa retraite à 34 ans. Dans un entretien publié la semaine dernière par le Chicago Tribune, celui qui a mené cette année les Chicago Bulls à leur sixième titre de champions de la National Basket-ball Association (NBA), a laissé planer le doute. «Il faut d'abord que je sache où va la NBA», a-t-il expliqué. Mardi, il a eu la réponse: elle va dans le mur.
Son président, David Stern, a confirmé ce que tout le monde redoutait: la saison ne débutera pas le 3 novembre. Personne ne sait quand elle commencera, ni si elle aura lieu. D'ores et déjà, les deux premières semaines de rencontres ont été annulées. Tout comme l'avaient été tous les matches de démonstration de la présaison, et tous les camps d'entraînement. Les géants du panier et les génies du rebond ont tout simplement été mis au chômage par leurs patrons. Les propriétaires des clubs ont décidé de rogner sur le salaire des joueurs dans la nouvelle convention collective qui doit être négociée cette année. Les joueurs ne veulent pas en entendre parler. La NBA est paralysée.
Ce n'est évidemment pas tout à fait la lutte des damnés contre les patrons fortunés. Le salaire moyen des membres du syndicat des joueurs a été, cette année, de 2,3 millions de dollars (près de 13 millions de francs) sans compter les revenus de la publicité et des activit