France-Andorre 2-0 (0-0).
Buts pour la France: Candela (53e), Djorkaeff (60e).
Drôle de match. Enfin surtout drôle de public. Car la partie ne ressemblait en rien à du football. Et pour jouer un match, il faut deux équipes. Alors oublions le score de 2 à 0. L'équipe de France se souviendra surtout de l'ambiance des 75 400 fans. Lizarazu et Djorkaeff ne s'étaient pas trompés: «Les filles ne crient pas pareil», avaient-ils timidement lancé quelques jours avant le match.
ça commence timidement donc. Zidane tente un tir de loin. Blanc se jette pour une tête. Lizarazu s'échappe dans la surface pour un centre en retrait. Rien n'y fait. Les modestes joueurs du Brésilien Manoel Miluir tiennent bon. Trop bien même, car Roger Lemerre a dû donner les consignes nécessaires pour que chacun tente sa chance. En vain.
Zidane, encore lui, s'enfonce dans la défense adverse et chute lourdement dans la surface. Le public attend un penalty, refusé logiquement. Sifflets assourdissants. Les Andorrans se défendent bec et ongles. Combien de temps vont-ils tenir physiquement à ce rythme sur un terrain trop grand pour eux? Lama est abandonné à sa solitude. Les obstructions se multiplient et Zidane, souvent à la pointe, prend des coups. ça l'énerve. Il en donne aussi. Mais rien ne passe la muraille composée de onze joueurs déterminés à refuser le jeu. Les tirs croisés de Djorkaeff, Trezeguet, Vairelles ou Dugarry le sont souvent trop et n'ébranlent pas l'édifice de la Principauté. Andorre rentre aux vest