Menu
Libération

Sur son aile, souvent oublié, l'attaquant français se démène sans compter. Tony Vairelles soigne sa droite

Article réservé aux abonnés
publié le 15 octobre 1998 à 14h08

A 25 ans, Tony Vairelles a encore «envie de progresser et

d'apprendre». Et il n'a pas choisi de le faire à l'étranger comme son statut de champion de France aurait pu l'y autoriser. Mais Tony Vairelles est plutôt du genre fier de Lens et footballeur qui entend rester modeste. «J'ai pas besoin qu'on me passe de la pommade», dit-il. Pas le style à sacrifier sa chevelure blonde et longue pour une boule à zéro très en vogue sur les terrains. Pas le type à aboyer non plus. Est-ce pour cela que ses coéquipiers l'oublient sur son aile droit en début de match? Alors pour sa deuxième sélection, la première en tant que titulaire, si le ballon ne va pas lui, il tente d'aller au ballon. Bouge. Et prouve que son registre ne se limite au coup de rein rageur quand il glisse astucieusement à Zidane ou qu'il laisse passer le ballon entre ses jambes pour Candela lancé sur l'aile. A la 35e, il se retrouve loin de sa base, sur l'aile gauche pour appeler le ballon, se débarrasser de son arrière et centrer pour une nouvelle et vaine occasion française. Puis il se retrouve en pur ailier droit et centre sur Trezeguet un peu court. Ou «gris-grite» son défenseur pour un nouveau centre qui ne trouve pas preneur. Avant de se replacer plus au centre en fin de première mi-temps, peut-être agacé que Zidane l'oublie un peu à moins qu'il soit exaspéré, comme ses coéquipiers, que décidément, ça ne rentre pas.

A Moscou contre la Russie, Vairelles n'avait joué que trois minutes. De cette courte prestation, Roge