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Libération

Après les disputes le combatLes championnats du monde de Karaté ont débuté hier au Brésil, avec des Français qui sortent à peine d'une grave crise interne.

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publié le 16 octobre 1998 à 11h57

Les championnats du monde de karaté, qui ont débuté hier à Rio de

Janeiro (Brésil), sont l'occasion de reblanchir le kimono français. Non pas à l'échelle des résultats ­ la France détient depuis quatre ans la palme d'or par équipe et possède plusieurs titres individuels ­, mais au plan des instances dirigeantes. Depuis de longs mois, la fédération de karaté (FFKAMA) était empêtrée dans une série d'«affaires» financières et de règlements de comptes internes qui l'a privée de la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports (avec notamment l'impossibilité de faire reconnaître les grades et les brevets d'Etat octroyés pendant ce temps à ses 205 000 licenciés) et de subventions publiques.

Remise en ordre. L'ouverture d'une information judiciaire relative à la gestion de la fédération, suite à un rapport d'inspection générale du ministère, a eu raison de la ténacité du président Jacques Delcourt qui régnait sans partage sur le karaté français depuis près de trente-six ans. Début août, après la tenue d'élections à la fédération et le changement d'une partie de l'équipe dirigeante, deux conditions mises comme préalable par le cabinet de la ministre Marie-George Buffet, la FFKAMA récupérait sa délégation et ses aides financières.

Il reste aujourd'hui à prouver sur le terrain que la préparation des sportifs de haut niveau n'a pas souffert de ces graves dysfonctionnements. D'autant que les Français sont privés de leur capitaine, Alain Le Hetet, forfait pour une fracture du pied. «