Menu
Libération

Le rugby anglais coincé dans sa bulleUn samedi dans un pays auto-exclu de la Coupe d'Europe.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 octobre 1998 à 12h08

Londres envoyé spécial

On a joué six matchs de rugby de première division ce week-end en Angleterre, sans la moindre pensée pour la Coupe d'Europe que se disputent les clubs écossais, gallois, irlandais et surtout français. Le rugby anglais vit sa vie à l'écart et se soucie seulement de ses propres histoires.

Là, on parlait beaucoup du transfert de Scott Quinnell, le monumental troisième ligne centre gallois, de Richmond au pays de Galles. Sa femme aurait le mal du pays, et il est question aussi de 150 000 livres (1,4 million de francs). Certains parlent du double. Cette petite histoire prend beaucoup d'importance. De tous les joueurs qui opèrent en Angleterre, Scott Quinnell, 26 ans, est certainement le plus ancien professionnel, puisque ce jeune international quinziste signa dès 1994 un contrat remarquable avec le club treiziste de Wigan: 400 000 livres (3,6 millions de francs) pour quatre ans. En 1996, les quinzistes de Richmond, alors en deuxième division, déboursèrent presque autant pour se l'offrir. S'il revient ces jours prochains au pays de Galles, à Pontypridd vraisemblablement, il aura généré aux alentours de 9 millions de francs de transfert en quatre ans, ce qui commence à faire une jolie somme pour le rugby.

En quête de profit" Comme il sied à des professionnels, même nouveaux dans la carrière, le rugby anglais se soucie beaucoup de gestion. Quels que soient les états d'âme de Mme Quinnell, même si elle attend son troisième enfant, on est bien obligé de se demande