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Libération

Une saison à l'OM. Un O lympien peut en chasser un autreMis en concurrence, les joueurs de Courbis apprennent le collectif.

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publié le 23 octobre 1998 à 12h29

Marseille, de notre correspondant

S'il en avait, Rolland Courbis se friserait les moustaches. Car sa tactique, qui barbait les supporters, les met aujourd'hui en joie. Contesté parce qu'il change sans arrêt la composition de l'équipe, le coach aligne les résultats. Deuxième du championnat, l'OM semble bien parti en Coupe UEFA. Surtout, les Olympiens sont invaincus depuis le 18 avril. Vingt matchs sans défaite, dont quelques amicaux, et une longue trêve estivale, certes, mais quand même. «Tout ne va pas trop mal», concède Courbis. L'homme savoure en silence, sans faire le fanfaron.

Après des débuts brouillons, où l'osmose entre anciens et nouveaux a eu du mal à prendre, la donne est aujourd'hui bien établie. Seul principe: c'est le groupe qui compte. Il faut voir Ravanelli défendre humblement ou se sacrifier pour un partenaire mieux placé: malgré une victoire en Coupe d'Europe avec la Juve, il n'est qu'un pion parmi d'autres.

«On a treize ou quatorze joueurs qui peuvent jouer alternativement sans que l'équipe change de niveau, se réjouit Courbis. En plus, on a la possibilité de changer d'organisation en cours de match, avec l'assurance que les deux formules tiennent la route.» En ces temps de calendrier démentiel, l'avantage est appréciable. Courbis le sait, mais il joue le modeste: «On n'a pas un système meilleur que les autres. Mais c'est le meilleur par rapport aux joueurs qu'on a.» Pour amener les stars à sa raison, Courbis s'est servi de l'épisode Köpke: depuis le début d