Suzuka, envoyé spécial.
Quinze Grands Prix disputés, 4 600 kilomètres parcourus en course, des milliers d'autres en essais, 390 points distribués dont 176 vampirisés par les seuls Mika Hakkinen et Michael Schumacher. Tout ça pour en arriver là, à Suzuka, avec un championnat du monde des pilotes de F1 qui va se décider sur un sprint de quatre-vingt-dix minutes. Le Grand Prix du Japon va donc départager le Finlandais et l'Allemand, séparés par quatre points seulement. Le pilote McLaren s'est légèrement détaché lors de l'avant-dernière manche, au Luxembourg, grâce à une stratégie imparable et un pilotage exempt de tout reproche. Ce jour-là, devant son public, la belle assurance de Schumacher s'est lézardée. Son espoir d'aborder l'ultime course en leader du championnat s'est effondré. Le pilote allemand a longuement ruminé cet échec, avant de se reforger un moral d'acier, conforté par les nombreux et fructueux essais effectués depuis cette déconvenue.
Hakkinen, qui avait mené les débats depuis le début de la saison en s'installant puis en restant en tête du championnat, est satisfait d'avoir consolidé sa place, même avec une avance qui n'est jamais que la différence entre une victoire et une place de deuxième. Il regrette toutefois qu'avec une telle voiture entre les mains, le titre ne soit pas dans sa poche depuis longtemps. Deux ou trois courses manquées, une erreur par-ci, quelques problèmes de fiabilité par-là et Hakkinen se retrouve dans l'obligation de donner le meilleur de