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Libération

Les Quinze sensibilisés mais peu motivés. Si les discussions se multiplient, les résultats sont faibles.

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publié le 9 novembre 1998 à 16h09

Bruxelles, correspondance.

Vouloir lutter contre le dopage, c'est bien. Convaincre ses partenaires d'en faire autant, c'est mieux. C'est ainsi que, persuadée que ce «fléau» est désormais un problème de santé publique, Marie-George Buffet, après des appels du pied répétés depuis un an, compte prendre la tête de la croisade européenne. Première étape, Bruxelles, où la ministre de la Jeunesse et des Sports rencontre, demain, le commissaire Marcelino Oreja, auquel elle exposera ses ambitions: adoption par chaque pays de l'Union d'une législation antidopage, mise en place d'une coopération entre la justice, la police et les douanes en matière de lutte contre les trafiquants et autres pourvoyeurs de produits dopants, développement de la recherche médicale pour le dépistage de nouveaux produits" Autant de sujets qu'elle évoquera quelques jours après avec son homologue espagnol. «On souhaite sensibiliser les gouvernements sur le sujet, lancer une réflexion sur une éventuelle harmonisation, minimale, des substances interdites, reconnaît-on côté français. Bref, commencer à discuter. On voudrait ensuite faire quelque chose de concret, mais on ne sait encore ni quoi, ni où, ni comment.» Car, en l'absence de volonté politique claire, l'Union patauge.

Vide légal. En France, on craint les conséquences d'une action en solitaire: fragmentation du grand marché à coups de produits interdits unilatéralement, impossibilité d'organiser certaines manifestations sportives, à l'heure où les droits d