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Libération

Loïck Peyron, une journée sur le pont. Télés, sponsors, fans et re-télé: récit d'un samedi surchargé.

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publié le 9 novembre 1998 à 16h09

Saint-Malo, envoyé spécial.

Il y a comme ça de petites obsessions que l'on préfère taire. Ceux qui connaissent par coeur le palmarès de Loïck Peyron savent que son manque de réussite dans la Route du rhum agace le marin zébulon. Lui avoue: «J'aimerais bien avoir l'occasion de ne pas revenir sur le Rhum.» Et ne plus avoir cette obligation de retrouver les pontons de Saint-Malo dans quatre ans. Alors, depuis deux mois, son trimaran est prêt à prendre le large. Rarement le Baulois avait abordé une course avec pour seul souci celui d'attendre le départ. Compte à rebours d'un samedi d'avant rush.

9 h 34. Peyron émerge d'une bonne nuit de sommeil. Pour un marin, c'est un horaire de grasse matinée. Un petit luxe que seule une organisation sans faille autorise. Petit-déj copieux mais déstructuré. Il s'attarde à la table de l'un de ses techniciens. Les deux hommes étudient avec attention un poster sur le mur. C'est son Lada Poch de la Route du rhum 1990, ils devisent sur les astuces techniques de l'époque. Peyron reconnaît que c'est désormais The Race qu'il a en tête, et toutes ces astuces sont bonnes à prendre. Arrive Christine, la femme de Peyron. Ils ne parlent presque pas de la course, mais Catherine Devaux, qui veille à la bonne santé du «produit Peyron», sollicite une petit réunion pour peaufiner son plan d'action pendant l'absence du marin. «Catherine est mon éminence grise depuis 1982», reconnaît Peyron.

10 h 15. La réunion commence. Le programme «obligations» de la journée est