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Libération

TENNIS. Sampras battu en trois sets en finale de l'Open de Paris. Rusedski venge le tennis anglais

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publié le 9 novembre 1998 à 16h09

Un gros bras à l'honneur. Et un bras d'honneur à une réputation.

Greg Rusedski, beau bébé de 1,93 m pour 86 kg, se résumait souvent à un chiffre: 239,7 km/h, service le plus canon du monde. Il peut ajouter depuis hier à sa carte de visite l'un des tournois les plus canons du circuit. Grâce à une victoire sur un joueur quasi canonisé «tennisman du siècle». Pour battre Sampras en finale de l'Open de Paris: 6-4, 7-6 (7-4), 6-3, en 1 h 45, l'Anglais n'a pas que servi. Ce qui n'aurait sans doute servi à rien. Il a tout simplement joué, dit-il, «le meilleur tennis de sa carrière».

Variations. Ce tennis-là, fait de joyeux retours de service et d'une belle constance en fond de court, ne se résume pas à l'envoi de quelques missiles en espérant qu'ils feront le maximum de dégâts. Déjà contre Kafelnikov en demi-finale, il avait surpris son monde en tenant l'échange, campé derrière sa ligne de service. Mais il savait qu'il devait «encore élever (son) niveau de jeu contre Sampras», qu'il n'avait jamais battu en six rencontres. Alors, Rusedski a retourné proprement («c'était l'une des clés aujourd'hui», dit-il), varié le jeu subtilement. «Je joue de manière plus intelligente, admet-il. Je n'ai pas fait service-volée systématiquement. Je n'ai pas donné un rythme constant.» Il a quand même servi 18 aces. ça aide toujours.

Greg Rusedski, 25 ans, n'avait remporté qu'un titre cette année avant d'arriver à Paris. Tête de série n° 13, il affichait le plus grand nombre de matchs gagnés en salle. Pe