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Libération

Rugby. Cette équipe française atypique rencontre l'Argentine demain. Les Barbarians, futiles et beaux.

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publié le 10 novembre 1998 à 16h15

Les Barbarians français rencontreront demain les Argentins à

Bourgoin. Cette équipe ressemblera à une réserve possible de l'équipe de France, un an avant la Coupe du monde. C'est un peu une infidélité. Mais une équipe comme les Barbarians, dont les principes reposent sur le plaisir gratuit, a du mal à se trouver une place dans le paysage d'aujourd'hui.

Jusqu'au 27 janvier 1973, le nom de Barbarians ne disait rien. Seuls quelques connaisseurs avaient éventé les moeurs étranges, même pour le rugby, d'un club britannique fantomatique qui invitait ses joueurs pour deux ou trois matchs dans l'année, et où seuls le plaisir et l'efficacité du beau geste comptaient. Le 27 janvier 1973 donc, les Barbarians vainquirent les All Blacks 23 à 11 et leur nom devint célèbre. Ce match est resté celui du siècle, mais on sait que la mémoire se brouille souvent de nostalgies.

A vrai dire, cette équipe des Barbarians n'était pas simplement un rassemblement de gentlemen amusants. C'était une réplique assez fidèle de l'équipe étincelante des Lions d'alors (sélection des meilleurs joueurs des home unions, Angleterre, Ecosse, Irlande, Pays de Galles). N'empêche que le nom est resté comme un synonyme de bel esprit qui fait le beau jeu.

Soupape. Les Barbarians français furent créés en 1979 par les vainqueurs du Grand Chelem 1977, emmenés par Jacques Fouroux et supervisés par Guy Basquet et Albert Ferrasse. C'était déjà l'automne des patriarches, une saison qui dura une dizaine d'années pour le rugby franç