A bord du «Princesse Danaë» (45°36 Nord et 7°05 Ouest). Envoyé
spécial.
Une houle longue de 5 à 6 mètres berce le paquebot suiveur de la Route du rhum qui marche maintenant à 14 noeuds. La traversée du golfe de Gascogne se fait sous un ciel de traîne. Les nouvelles de la flotte qui nous parviennent sont rassurantes pour les familles de deux concurrents qui ont embarqué à bord du Princesse Danaë. Les parents de Bernard Mallaret (Baume et Mercier) sont des gens discrets qui ne veulent surtout pas déranger. Mallaret a toutefois les pieds dans un mélange de fuel et d'eau: «Il faut que j'éponge encore deux heures.» L'oncle de Marc Guillemot (La Trinitaine) est un vieux loup de mer qui, dès l'aube, sur le pont arrière, fait le point sur la course pour deux messieurs férus des choses de la mer. Le tonton breton était très satisfait de son neveu («C'est un gars qu'en a eu des misères») qui pointait, hier après-midi, à la deuxième place des multicoques, à 12 milles derrière Paul Vatine (Chauss'Europ). Catherine Chabaud (Whirlpool-Europe 2), au pointage de 16 h 30, était en tête de la flotte des monocoques. Elle a parlé à la radio d'une voix très claire. Il y avait beaucoup de monde pour écouter la navigatrice qui, dans la nuit de dimanche à lundi, «s'est déplacée sur le bateau à quatre pattes».
Dimanche. Le vent souffle si fort qu'il faut se maintenir au bastingage pour ne pas s'envoler. Les passagers ressemblent à des pingouins sur la banquise. Cela exige de plier les genoux et de se