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Libération

Quand les jeux financent les jeunesLe ministère impose cette année deux mesures d'aide.

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publié le 13 novembre 1998 à 15h33

Limoges envoyée spéciale

«En Limousin, les relations entre l'Etat et le mouvement sportif ne sont pas trop tendues», estime Marcel Turlot, chargé à la direction régionale de la jeunesse et des sports de la gestion du FNDS. Depuis sa création en 1987, ce Fonds national de développement du sport, alimenté par une taxe sur les paris et les jeux, est censé aider au développement du sport de masse. La répartition du gâteau ­ 1 milliard de francs au titre du budget 1999 ­ relève d'une instance paritaire entre l'Etat et les fédérations sportives, présidée par le président du Comité olympique national, le CNOSF. Pour la première fois depuis 1987, la note d'orientation, cosignée habituellement par Henri Sérandour, le président du CNOSF, et la ministre, ne comporte qu'une signature, celle de Marie-George Buffet. «Le mouvement sportif n'aime pas que certains fonds soient pré-attribués», explique Marcel Turlot. Or cette année, deux initiatives, le plan sport-emploi (20% du budget régional) et le coupon sport (10% des budgets départementaux), étaient imposées par la tutelle. Le FNDS, délesté des priorités nationales (aménagement des stades pour le Mondial, aides aux fédérations sportives, etc.), est réparti en enveloppes régionales, selon des critères de population et de pourcentage de licenciés. «Cela défavorise les régions rurales comme la nôtre», dit Turlot. Le Limousin gère donc une enveloppe de 4,5 millions de francs. Les clubs et les associations locales bénéficient de 48,8% de ce