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GYMNASTIQUE. Décryptage avant les championnats de France ce week-end. Gym au sol, l'indomptable agrès.

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publié le 14 novembre 1998 à 14h22

Considéré comme l'agrès le plus difficile et le plus aléatoire,

l'exercice au sol reste la base même de la gymnastique féminine. C'est par essence la discipline qui permet aux gymnastes de faire ressortir leur personnalité. Le sol est un agrès qui requiert charisme, prise de risque et dynamisme. En tout, un minute trente d'exécution, parfaite composition d'acrobatie et de chorégraphie. L'arrivée, il y a deux ans, d'un nouveau code de pointage, a tenté de redonner à cette discipline une certaine griffe artistique. Explication d'Yves Kieffer, entraîneur national, à l'occasion des championnats de France de gymnastique, ce week-end à Lyon.

Un agrès insaisissable. «Un mouvement se dérègle très facilement et il est difficile de garder un niveau constant. Si certaines gymnastes sont indétrônables sur d'autres agrès (comme Korkhina aux barres asymétriques), au sol, l'inconstance prévaut: ce n'est jamais la même qui gagne. La vitesse horizontale est très importante. La moindre variation dans la technique entraîne immédiatement des conséquences sur la réception. Les filles vont très vite, très haut, et la surface est très dure. L'exigence physique est terrible, il y a beaucoup d'entorses.»

Trois agrès en un. «Le sol est de loin l'agrès où l'on passe le plus de temps. Sur les 25 à 30 heures d'entraînement hebdomadaires, près de la moitié y est consacrée. Dans le sol, il y a le travail en acrobatie, en chorégraphie et en trampoline. En fait, ce sont trois types de travail. Presque trois a