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Libération

BOXE. Le Français reste champion du monde lourds-légers (WBA).Tiozzo, à sa main

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publié le 16 novembre 1998 à 14h24

Mont-de-Marsan, envoyé spécial

Le Brésilien Ezequiel Paixao a bien fait d'applaudir Fabrice Tiozzo lorsque celui-ci est monté sur le ring. Quelques minutes plus tard, il n'en avait plus la force. Lui qui se voyait repartir à São Paulo avec la ceinture mondiale WBA des lourds-légers a quitté nuitamment les Landes avec un sérieux mal de tête et la certitude de retomber dans l'anonymat que suppose la vie d'ouvrier dans une usine de cuisinières. Samedi soir, lors de la présentation des boxeurs, Paixao ­ protégé de Don King, sans lequel rien ne se fait dans le monde de la boxe ­ était pourtant annoncé comme le challenger officiel du Français. Mais le tenant du titre n'a fait qu'une bouchée du prétendant, vaincu pour la sixième fois de sa carrière.

Appliqué, Tiozzo s'est contenté d'ajuster la longueur de ses coups dans les premières minutes, juste avant d'appuyer ses séries. C'était suffisant pour que Paixao accuse, soudain, le poids de ses 33 ans et subisse un premier voyage au tapis. A peine relevé, il entendait avec délice retentir le coup de gong salvateur, passant l'essentiel de sa minute de repos avec le regard bas et songeur de celui qui se demande ce qu'il peut bien faire là. Deux minutes plus tard, Ezequiel Paixao n'avait plus aucune question à se poser. Un énorme crochet du droit venait de mettre fin à ses soucis. Et Tiozzo pouvait faire le tour du ring, les bras levés, satisfait de cette 39e victoire, la 26e avant la limite.

Dans les travées de l'espace François-Mitterrand