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DOPAGE. Le projet du ministre des Sports accroît les sanctions.La loi antidopage devant les députés

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publié le 18 novembre 1998 à 14h35

Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, défend,

ce soir à l'Assemblée, son projet de loi sur le dopage, déjà adopté à l'unanimité par le Sénat le 28 mai. Le texte, promis à des débats tardifs, va être enrichi d'amendements du gouvernement et de parlementaires (Libération d'hier). Il tient compte des recommandations du groupe de travail «médecins du sport et lutte antidopage», créé le 28 septembre par les ministres des Sports et de la Santé, à la suite d'un Tour de France aux allures de feuilleton judiciaire. La navette parlementaire aura remanié un texte dans la mesure où le dopage est apparu au grand jour comme un problème de santé publique.

C'est la troisième fois que le législateur se penche sur la répression du dopage. En 1965, la loi Herzog vient punir d'amendes les sportifs fautifs, les soigneurs et organisateurs étant passibles de peines de prison. En 1989, la loi Bambuck renforce la lutte en instituant des contrôles inopinés par l'administration et des peines accrues pour les pourvoyeurs (de un an à deux ans maximum). La loi dépénalise l'usage de produits illicites.

Le projet de loi Buffet s'inscrit dans la continuité de cette philosophie. Son postulat: le sportif est «victime» d'un système qui le pousse à franchir la ligne jaune. Mais elle renforce les sanctions sportives à l'encontre des athlètes. La Commission nationale de lutte contre le dopage, sans aucun pouvoir, sinon de proposition au ministre, est remplacée par une autorité indépendante doté